J'ai bien entendu votre parcours au sein de l'administration et votre connaissance fine des procédures et des équilibres à trouver. Je reste néanmoins troublé par le fait que vous ayez très peu souligné l'urgence dramatique dans laquelle nous nous trouvons et le peu de temps qui nous reste pour agir. Alors même que nous vivons la sixième extinction des espèces, je m'attendais à ce que la gravité et l'urgence de la situation soient beaucoup plus clairement au cœur de votre propos.
Un autre point m'a troublé : vous avez terminé votre intervention liminaire en disant que préserver la biodiversité, c'était protéger notre cadre de vie et celui de nos enfants. Or l'enjeu majeur est celui-ci : sans biodiversité, plus de vie humaine possible. Sans pollinisateurs, sans vers de terre et sans plancton dans l'océan, on ne peut plus manger ni respirer. Plus que d'un problème de cadre de vie, il s'agit bien là d'un enjeu vital et existentiel pour les sociétés humaines.
Je suis donc un peu troublé par la tonalité de vos propos ; aussi ai-je besoin de vous entendre sur ces points avant de déterminer mon vote.