L'artificialisation des sols est la première cause de perte de biodiversité. La loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, adoptée sous la précédente législature, comporte un chapitre ambitieux relatif à la lutte contre l'artificialisation des sols, définissant un calendrier par période décennale et un objectif de zéro artificialisation nette à atteindre d'ici à 2050. Entre 2011 et 2021, nous avons consommé 250 000 hectares d'espaces naturels, agricoles et forestiers, soit l'équivalent de deux fois la ville de Paris chaque année. Il est donc demandé aux acteurs locaux de n'en consommer que 125 000 hectares pendant la période décennale 2021-2031 – un objectif qui me semble réalisable. Alors que certains acteurs tels que nos collègues du Sénat tentent aujourd'hui de remettre en cause tant le calendrier que les objectifs, comment l'OFB pourrait-il se mobiliser pour accompagner les acteurs locaux, en particulier les élus, dans ce changement de paradigme de gestion du foncier sur tous les territoires ?