La prégnance des questions environnementales nécessite une véritable structuration de l'action publique : c'est le sens de la création de l'OFB en 2020. Après trois années de mise en route, cet établissement public dédié à la sauvegarde de la biodiversité doit maintenant franchir un nouveau cap pour pérenniser son action ô combien nécessaire.
Pour être efficace, la préservation du vivant dans les milieux aquatique, terrestre et marin doit tenir compte des réalités territoriales et de l'ensemble des acteurs. Cela est d'autant plus vrai dans les territoires dits d'outre-mer, où la tentation d'une mise sous cloche au mépris des us et coutumes peut être grande, compte tenu de la densité de la biodiversité que l'on y trouve, qui représenterait 80 % de la biodiversité française. À cet égard, la fonction de directeur général de l'OFB est une mission stratégique. Outre des connaissances techniques et scientifiques, elle réclame des qualités d'écoute et d'humilité, pour ne pas se cantonner à des solutions toutes faites et pour traiter les problématiques dans leur entièreté – leur réalité, serais-je tenté de dire.
C'est avec ces impératifs en tête que nous vous écouterons, monsieur Thibault.