Comme le rapporteur général, je ne pense pas qu'il faille avoir un avis positif ou négatif sur ce qui n'est qu'une photographie de nos comptes. D'ailleurs, dans les collectivités locales, les oppositions votent fréquemment le compte administratif, l'action politique étant tournée vers l'avenir, et non vers le passé. En l'occurrence, c'est une photographie de nos comptes en sortie de crise qui démontre la cohérence de l'action gouvernementale : protéger les Français et libérer l'activité s'est conjugué parfaitement avec le redressement de nos comptes. Ce sont d'ailleurs précisément les dépenses de protection en sortie de crise ou pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine qui ont permis de protéger notre économie et d'éviter les faillites et le chômage, qui auraient coûté beaucoup plus cher à l'État, donc aux contribuables.
Quant au redressement budgétaire, les chiffres sont incontestables : nous sommes passés d'un déficit public de 9 % du PIB, à 4,7 %, sous l'effet d'un accroissement des recettes fiscales. Cela montre bien que baisser les impôts n'implique pas une diminution des recettes. Au contraire, les recettes fiscales supplémentaires dépassent le chiffre prévisionnel de plus de 37 milliards d'euros en 2021, et de plus de 7 milliards d'euros en 2022. Paradoxalement, baisser les impôts revient à augmenter les recettes.
Concernant l'activité économique, beaucoup d'oiseaux de mauvais augure prétendaient que la croissance n'allait pas résister. Or, la sortie de crise s'est traduite par un rebond historique depuis 1969 ; en 2022, le taux de croissance a atteint 2,6 %. Pour toutes ces raisons, il est inutile de polémiquer. Les motifs administratifs évoqués par le rapporteur général nous invitent également à adopter ces deux projets de loi de règlement.