Je rejoins les propos de mes collègues sur le succès rencontré par le plan « 5 000 équipements sportifs de proximité ». Nos élus se le sont pleinement approprié. La région Grand Est enregistre d'ores et déjà des demandes de financement d'un montant de 17 millions pour l'année 2023, alors que l'enveloppe disponible n'est que de 6,6 millions.
Cela étant, monsieur le rapporteur spécial, je n'en tire pas la même conclusion que vous. En effet, vous jugez regrettable que toutes les demandes ne puissent pas être satisfaites, faute de crédits disponibles. Cela me paraît assez raisonnable, car il est indispensable d'ajuster chaque année la carte des territoires ruraux dits carencés, à mesure que les projets se concrétisent et font ainsi sortir un bassin de vie de ce statut. Nous devons aussi veiller à ne pas reproduire certaines erreurs commises dans le passé, lorsque chaque commune souhaitait avoir sa salle des fêtes ou son terrain de foot. Il ne faudrait pas que chaque commune souhaite avoir son terrain multisports, sous peine de le voir promis à l'abandon. Nous devons réfléchir à l'échelle du bassin de vie plutôt qu'à celle de la commune.
En revanche, il est essentiel de renforcer les moyens de nos communes et de nos autres collectivités, en particulier en matière d'ingénierie, dans le domaine de la rénovation et de l'amélioration énergétique et thermique. Dans certains bassins ruraux, des piscines communautaires doivent fermer faute de capacités d'ingénierie et de financement.