Madame la ministre des Sports, j'évoquerai trois signaux d'alerte concernant le sport en France, au-delà des JO, de la Coupe du monde de rugby et d'événements très médiatiques, comme les résultats du Paris-Saint-Germain, souvent mis en valeur.
Tout d'abord, en termes de santé publique, l'obésité chez les jeunes de 18 à 24 ans a été multipliée par quatre en vingt ans. Un Français sur deux est en surpoids. C'est une véritable bombe à retardement sanitaire.
En deuxième lieu, les indicateurs liés au sport de haut niveau, comme le nombre de médailles olympiques ou, dans le football, l'indice UEFA – Union des associations européennes de football – sont plutôt en recul.
Ma troisième alerte porte sur les constructions d'équipements sportifs, construits et détenus à 81 % par les collectivités. Avec l'inflation et la perte d'autonomie financière et fiscale de ces dernières, certains projets sont reportés ou n'ont pas lieu.
Quelle est, pour vous, la philosophie de notre politique de nation sportive ? Comment peut-on renforcer la base de cette pyramide – car c'est elle qui, des années plus tard, produit des résultats ? La ministre qui vous a précédée avait été rattachée au ministère de l'éducation nationale et on nous parlait beaucoup, alors, des trente minutes de sport quotidiennes, mais je n'ai jamais cru que cela suffisait à donner le goût du sport, car cela passe par les associations.
Que prévoyez-vous donc en termes de formation des encadrants dans nos associations et de reconnaissance des bénévoles, ainsi que pour faire face à la saturation et à l'éloignement des infrastructures dans la ruralité ?