Je voudrais d'abord saluer les travaux très circonstanciés que vous avez pu conduire, monsieur le ministre et monsieur le rapporteur spécial. Il faut souligner aussi les excellents résultats obtenus : 1,7 million d'emplois créés, 850 000 entrées en apprentissage, ainsi que de très bons résultats du point de vue du taux de chômage des jeunes et du taux d'emploi historique constaté actuellement. Les entreprises recrutent non du fait de l'existence d'aides mais en fonction de leur carnet de commandes. Néanmoins, les 25 milliards d'euros de cette mission y sont pour quelque chose, en particulier le plan « un jeune, une solution » que vous avez lancé, monsieur le ministre.
La Cour des comptes évoquait le montant de 10 milliards d'euros, pour 2,6 millions de bénéficiaires. Il est parfois bien difficile pour nous, commissaires aux finances, de détourer ce qui relève des reportings qualitatif, quantitatif ou même financier. Je vous remercie d'avoir donné les chiffres concernant l'apprentissage. Le montant de prime sera de 6 000 euros en 2023. Ce dispositif a incontestablement fonctionné. France Stratégie évoque néanmoins l'existence possible d'effets d'aubaine. Comment pourrait-on les conjurer ? Ce dispositif ne devrait-il pas aussi être plus ciblé compte tenu des contraintes budgétaires que nous connaissons en ce qui concerne France Compétences, comme vous l'avez rappelé ?
Je voudrais saluer le réseau de Pôle emploi et des missions locales, qui ont réellement changé d'image du point de vue des entreprises. Peut-être serait-il dès lors opportun de leur donner davantage de souplesse afin de leur permettre de s'adapter aux différentes réalités du terrain, concernant par exemple l'emploi des seniors ou les emplois saisonniers ? Y réfléchissez-vous ?