Je souhaite d'abord rappeler que la Nouvelle-Zélande est particulièrement ambitieuse s'agissant des émissions de gaz à effet de serre dues au secteur agricole puisqu'elle a annoncé que l'agriculture serait incluse dès 2025 dans son schéma national d'émissions de gaz à effet de serre. Pour mémoire, ce n'est pas encore le cas pour l'agriculture européenne.
Par ailleurs, si certaines règles concernant notamment le transport animal sont plus souples qu'en Europe, la Nouvelle-Zélande dispose également de règles plus strictes : elle a ainsi interdit le commerce d'animaux vivants par voie maritime, ce qui n'est pas le cas chez nous. Vous le voyez bien, il s'agit d'un accord qui lie deux parties partageant un même niveau d'ambition sur l'ensemble des sujets.
Permettez-moi d'ajouter que les concessions que nous avons obtenues sur les produits agricoles sont importantes. Ce sont soit des plafonds sous forme de quotas, soit des ouvertures limitées et progressives. Pour plusieurs produits, les droits de douane ont été réduits mais pas supprimés. L'ouverture sur la viande bovine s'accompagne d'une conditionnalité tarifaire : seules les viandes issues d'animaux élevés en pâturage pourront être importées au sein du marché intérieur européen.
Par ailleurs, l'accord protégera plus de 2 000 indications géographiques européennes, dont plus de 550 sont françaises. Je pourrais prendre beaucoup de plaisir à citer tous ces produits, mais c'est presque l'heure du déjeuner et je ne voudrais pas vous donner faim.