Monsieur Bompard, estimez-vous que la Commission ne va pas suffisamment loin lorsqu'elle suspend certains versements qu'elle conditionne au progrès à accomplir pour garantir l'indépendance de la justice ? Monsieur François, va-t-elle trop loin lorsqu'elle s'inquiète de l'indépendance des systèmes judiciaires ou lorsqu'elle constate la politisation croissante des nominations de juges et la suppression de garde-fous élémentaires pour assurer l'indépendance d'une justice professionnelle ? Je ne le crois pas.
La souveraineté, c'est non seulement l'État de droit, mais c'est aussi la défense européenne, celle que nous demandons souverainement que l'Union assure. Certains ont critiqué la Boussole stratégique européenne. Un rapport de plus, ai-je entendu. Non ! Il s'agit d'un livre blanc qui comporte des moyens financiers, humains et technologiques ainsi que des investissements déjà supérieurs à 2,5 milliards d'euros. Ce n'est pas rien ! Parmi les moyens humains, il y a les forces d'accompagnement. Les projections dans le futur comprennent également des tests de résilience cyber. La défense européenne est importante parce que la Russie peut nous attaquer, elle l'a montré.
J'en profite pour faire un rappel. Depuis 2019, le groupe La France insoumise s'est abstenu sur la résolution appelant l'Union européenne à rappeler à la Russie ses engagements internationaux ; il a voté contre le rapport sur l'annexion de la Crimée, contre la condamnation de l'intervention russe et contre le rapport relatif à l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine.