La France compte des milliers de festivals de musique indépendants et c'est heureux, mais les professionnels s'inquiètent des répercussions de l'inflation sur les salaires, les cachets des artistes, la rémunération des prestataires techniques, le coût des services d'ordre, et s'inquiètent aussi de la nouvelle législation sur les sons amplifiés. D'autre part, des acteurs économiques puissants s'emparent des festivals dans une logique de concentration, proposant un modèle économique nouveau avec des services à 360 degrés qui leur permettent d'augmenter leur marge et de maîtriser le parcours des artistes, avec un risque d'effets délétères sur la diversité des esthétiques, la structuration des filières, l'accessibilité à la culture musicale et l'équilibre économique et environnemental des territoires. Pour préserver cet écosystème fragile et garantir la pérennité et la diversité des festivals, notre souveraineté et notre exception culturelles, envisagez-vous d'adapter la fiscalité applicable aux festivals indépendants ? Prendrez-vous en considération la recommandation faite par la Cour des comptes de conditionner davantage les aides de l'État à des exigences de création, de démocratisation culturelle ou de diffusion numérique ?