La situation aux Antilles a changé. Les lignes que nous proposons sur les Antilles englobent la Belgique, l'Angleterre, la France. Nous chargeons beaucoup en Italie et en Espagne. Le service se prolonge sur l'Amérique centrale ; de nombreux produits de l'Amérique centrale y sont en effet apportés. Cette question d'un itinéraire global que l'entreprise a construit avec son histoire, et dont les DOM-TOM bénéficient en s'insérant dans un système de transport plus global qui permet la compétitivité, est à mon sens une notion très importante à retenir.
Par ailleurs, le sujet du service public relève de la décision politique, il est toutefois nécessaire d'arbitrer. La libre concurrence a conduit à la qualité de la desserte et aux prix bas. Je pense que nous pouvons nous en féliciter, même si des éléments sont probablement à corriger. Il ne faudrait pas partir du principe qu'aujourd'hui, les services qui sont proposés vers ces destinations ne sont pas compétitifs. La vie chère ne vient pas du transport maritime, mais de l'insularité et de l'absence de la production locale qui est tout à fait insuffisante. Si vous deviez emprunter la voie d'un service public, notez en premier lieu que l'actuel service est quasiment public et ne coûte rien à notre nation, puisqu'il est opéré par des armateurs qui, dans le cadre de leur concurrence, fabriquent des itinéraires, améliorent la qualité de service et, en se concurrençant, adaptent la qualité de leurs réponses.
Enfin, nous qui sommes autour de la table, nous avons une responsabilité économique que nous exprimons. Nous sommes très attachés à la relation avec les communautés portuaires que nous desservons. Nous sommes en relation permanente avec nos autorités, préfets, ports. Vous avez à vos côtés des partenaires pour réfléchir sur la qualité de cette desserte.
J'ai compris que le rapporteur n'avait pas une bonne idée du BQP parce que celui-ci ne touchait pas suffisamment de produits. Je vous demande néanmoins de retenir l'idée selon laquelle le BQP a mis en place un blocage du coût du transport maritime depuis sa mise en œuvre. Pour ce qui concerne notre compagnie, je vous certifie que la situation devient problématique. Nous espérons que la question qui a été mise en place à titre provisoire sera bien provisoire.
Puisque chacun d'entre nous a cité l'intermédiation du transitaire, il me semble que la commission devrait également avoir une relation d'entretien avec cette profession qui est celle qui met en œuvre la facturation du déplacement du produit auprès des importateurs.