Le budget au sein de la LBU consacré aux bidonvilles est passé de 13 % en 2010 à 8 à 9 % en 2020. Après la loi du 27 décembre 2018 visant à faciliter la sortie de l'indivision successorale et à relancer la politique du logement en outre-mer, dite « loi Letchimy », les collectivités se sont outillées, mais les opérations peinent à démarrer. Je cite aussi l'instruction du Gouvernement du 25 janvier 2018 visant à donner une nouvelle impulsion à la résorption des campements illicites et des bidonvilles, qui est circonscrite à l'Hexagone, alors que la loi du 14 décembre 1964 tendant à faciliter aux fins de reconstruction ou d'aménagement, l'expropriation des terrains sur lesquels sont édifiés des locaux d'habitation insalubres et irrécupérables, communément appelés "bidonvilles", dite « loi Debré », est née à La Réunion. D'où l'importance de cette programmation pluriannuelle plan logement 3, qui devra être signée, pourquoi pas par la Première ministre, pour obtenir un engagement fort. Le caractère pluriannuel est d'autant plus nécessaire. On demande à Action Logement de faire des plans d'investissement pluriannuels, on demande aux bailleurs de faire des plans stratégiques patrimoniaux, on appelle à faire la même chose au niveau des politiques publiques.