Mes chers collègues, nous reprenons ce matin les auditions de la commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales gérées par les articles 73 et 74 de la Constitution. Dans un premier temps, nous tiendrons une table ronde consacrée à la question du logement et de la vie chère outre-mer, regroupant un certain nombre d'intervenants.
Je souhaite dire deux mots au sujet de cette audition, qui m'apparaît fondamentale. Les débats sur le pouvoir d'achat ont animé le débat national et l'une de mes surprises a été de constater que la question du logement, d'une manière générale, reste assez peu abordée, alors même que le logement représente d'assez loin le premier poste de dépenses des Français. Évidemment, la situation n'est pas différente outre-mer. Comme souvent, lorsqu'il s'agit d'un problème général, il est plus fort en outre-mer. En l'espèce, comme nous avons pu le voir au travers des auditions de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), même si le coût d'usage des logements apparaissait un peu moins important que dans l'Hexagone, les coûts de construction et le coût intrinsèque du logement se révélaient beaucoup plus élevés. Je me souviens avoir entendu, lors d'un débat à l'occasion d'une semaine de contrôle à l'initiative du groupe socialiste, sauf erreur de ma part, que le prix moyen du logement à Fort-de-France comparable à celui à Lyon, alors qu'il n'existe pas forcément la même structure de revenus pour les personnes cherchant à accéder au logement.
Ce sujet dont nous débattons aujourd'hui à notre table ronde se situe au cœur de notre recherche. Nous pourrons aborder les questions du marché du logement, du coût de la construction et de la gestion des patrimoines.
Nous allons donc entendre :
– pour l'Union sociale pour l'habitat Outre-mer, Mme Sabina Mathiot, sa directrice,
– pour Action Logement, Mme Nadia Bouyer, sa directrice générale et M. Ibrahima Dia, son directeur outre-mer,
– pour CDC Habitat, M. Philippe Pourcel, directeur général adjoint en charge du réseau des outre-mer et Mme Anne Frémont, directrice des affaires publiques,
– pour la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), M. Philippe Robin, président de la FNAIM Océan Indien,
– pour la Fédération des promoteurs immobiliers, M. Stéphane Sanz, président de la Fédération des promoteurs immobiliers de La Réunion,
– pour la Fédération française du bâtiment, M. Stéphane Brossard, président de la commission technique de la Fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics.
Je tiens à excuser Mme Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat, qui n'a pas pu se rendre disponible aujourd'hui. Nous l'entendrons plus tard au nom de l'USH.
Je souhaite la bienvenue à nos participants, que je remercie de prendre le temps de répondre à notre invitation. Je vous passe la parole pour une intervention liminaire de cinq minutes au maximum par organisation, qui précédera notre échange sous la forme de questions et de réponses à commencer par celles de notre rapporteur. Je vous remercie également de déclarer tout autre intérêt public ou privé de nature à influencer vos déclarations. Auparavant, je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.