Sur ce sujet de l'adhésion de la Serbie, il n'y a pas d'unité au sein de l'Union européenne. L'Espagne et d'autres pays y sont opposés. L'indépendance du Kosovo, en 2008, est le seul argument que M. Poutine peut utiliser, sans justifier en aucune façon la guerre qu'il poursuit en Ukraine. À l'issue de l'affaire compliquée qu'a été l'intervention militaire au Kosovo, il était convenu qu'on n'en reconnaîtrait pas l'indépendance. Or la situation était devenue intolérable en 2008, et nous avons été conduits à le faire à la demande du Kosovo, ce qui a envenimé nos relations. Au sein de l'Union européenne, il n'y avait pas d'unité sur ce point. C'est un dossier politiquement logique, puisque les Kosovars avaient le droit à la reconnaissance de leur indépendance et à la protection de leur sécurité mais qui a toujours été juridiquement tangent.