J'ai effleuré le sujet de l'élargissement de l'Union européenne aux pays des Balkans occidentaux dans mon propos liminaire, sachant qu'il pouvait intéresser des collègues. Bien que les négociations aient démarré il y a une dizaine d'années, je redis que sur les vingt-deux chapitres sur trente-cinq ouverts avec la Serbie, seuls deux ont été clos à titre provisoire : l'adhésion de ce pays à l'Union européenne ne se profile donc pas à court terme. Je n'y vois pas d'objection de principe mais il faudrait que l'ensemble de ces chapitres soient discutés, et je suis sensible à ce que vous avez dit au sujet du respect de l'État de droit.
En matière de sécurité, la coopération est forte entre les États français et serbe et elle a vocation à s'approfondir. Concernant les migrations, un plan de coopération renforcée a été adopté à la fin de l'année dernière au niveau de l'Union européenne. Il n'y a pas de raison de ne pas avoir de coopération approfondie dans ce domaine sensible au regard de ce qu'il est convenu d'appeler la « route des Balkans ». En outre, il me semble important que la question du Kosovo soit au cœur de ces discussions, que les Serbes et Belgrade normalisent leurs relations et même reconnaissent son indépendance. Je ne sais pas si vous partagez cette préoccupation mais je tenais à insister sur ce point.
En tout cas, je vous remercie d'avoir annoncé que votre groupe voterait pour l'approbation de cet accord.