La situation humanitaire et politique du Soudan est désastreuse : le 9 mai, l'ONU avançait les chiffres de 700 000 déplacés dans le pays depuis le 15 avril et de 117 000 réfugiés dans d'autres pays, dont 50 % au Nord de l'Égypte. De son côté, le HCR précisait que 800 000 Soudanais pourraient fuir vers les pays voisins et que 580 000 personnes risquent de devenir réfugiées.
Si les chiffres continuent à croître, l'Égypte sera prochainement confrontée à une forte pression migratoire, avec plus de 400 000 migrants qui ne feront qu'y transiter, au vu de la politique égyptienne en matière migratoire. Le ministre des affaires étrangères indiquait, le 27 mars, accueillir 9 millions d'étrangers et de migrants.
Avez-vous une estimation du nombre de réfugiés qui pourraient arriver en Europe et en France ? Pensez-vous que les richesses en matières premières du Soudan soient l'un des motifs du conflit ? Aurait-il été possible de déclencher les opérations d'évacuation plus tôt ? Relèvent-elles d'une simple décision du Gouvernement ou quelles en sont les conditions de déclenchement ?