La première opération d'extraction s'est heurtée à une résistance armée – sans que nous sachions de quelle faction elle émanait – sur un des ponts en cours de franchissement. C'est dans ces circonstances qu'un soldat français a été blessé assez sérieusement. Il a été immédiatement pris en charge par un dispositif médical. À ma connaissance, ses jours ne sont plus en danger.
L'armée française n'a pas engagé le feu, afin de garder maîtrise de la situation. Si cette opération a pu être menée à bien sans aucun dommage pour nos compatriotes, nous le devons en effet au sang-froid et au professionnalisme de nos forces armées.
La contrepartie de l'extraction de ressortissants étrangers est liée au mécanisme de protection civile de l'Union européenne, qui nous permet, lorsque nous conduisons des opérations multinationales, d'obtenir une prise en charge financière du coût de ces évacuations. Ce mécanisme a été activé dans le cadre de l'opération Sagittaire, dont les coûts – notamment d'affrètement d'avions – seront pris en charge à hauteur de 75 % par le budget de la protection civile de l'Union européenne.