C'est en effet l'honneur de la France que de prendre en charge ses ressortissants malgré les difficultés liées à l'enregistrement auprès des consulats, auxquelles il nous faudra sans doute réfléchir. La singularité de cette position la rend encore plus remarquable.
Vous avez rappelé l'effroyable bilan d'un mois de conflit : le bilan officiel fait état de 676 morts, dont 18 humanitaires blessés, de plusieurs centaines de milliers de Soudanais déplacés, dont près de 200 000 à l'étranger, et de 4 millions d'habitants privés d'eau, d'électricité, de médicaments et de nourriture à Khartoum. On parle également de suspicions de violences sexuelles, d'exécutions et de disparitions. Cette situation est une véritable tragédie, alors même que le Soudan est l'un des pays les plus pauvres du monde.
L'ONU a chiffré les besoins financiers à 2,6 milliards de dollars pour la seule aide humanitaire, à destination de 25 millions de personnes, et à 470 millions de dollars pour les réfugiés. Quelle pourrait être la contribution française à ce montant ?
Vous avez évoqué des contacts au plus haut niveau de la part du Gouvernement à la suite de la déclaration de Djedda, qui ne mentionne pas de cessez-le-feu. Quelles en sont les perspectives ? Peut-on imaginer des sanctions au niveau national ou européen ?
La présence de mercenaires venus du Mali, du Tchad et du Niger, mais aussi celle du groupe Wagner, en soutien aux FSR, a été évoquée. Cette présence est-elle attestée ?