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Intervention de Marine Hamelet

Réunion du mercredi 17 mai 2023 à 14h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Hamelet :

Le Rassemblement national condamne la guerre civile qui sévit au Soudan depuis le 15 avril, au nom du droit des peuples à la liberté et à la prospérité. Dans ce cadre, notre groupe s'interroge sur le rôle que pourrait jouer la France en faveur de la paix, à l'heure où notre pays subit une atmosphère de défiance généralisée sur le continent africain.

Cette guerre au Soudan est à l'image de l'histoire d'un pays dont le peuple, comme tant d'autres en Afrique, est victime d'un État défaillant. Il est donc regrettable de voir se dérouler sous nos yeux un conflit entre deux factions militaires qui prend en otage – au sens propre – le peuple soudanais, alors qu'un État de droit suffisamment fort sur ses bases aurait permis de le juguler. Ainsi, au Darfour par exemple, on nous rapporte que des snipers tirent sur toutes les personnes qui sortent de chez elles. À Khartoum, les habitants vivent barricadés chez eux, sans eau ni électricité.

En tant que présidente du groupe d'amitié entre la France et la République centrafricaine, je suis ce conflit avec attention. Selon l'ONU, 200 000 réfugiés ont déjà fui vers les pays voisins. Soulignons également l'attitude ambiguë de certains pays limitrophes qui n'hésitent pas à s'ingérer dans le conflit, comme l'Égypte et l'Éthiopie, en rivalité pour le contrôle de la région autour de la mer rouge, et qui ne se cachent pas de soutenir l'une et l'autre faction.

La France, puissance d'équilibre, ne doit pas prendre parti entre les FAS commandés par Burhan et les FSR pilotés par Hemetti, ce dernier s'affichant comme un opposant aux islamistes. Le droit des peuples est la boussole du Rassemblement national : c'est au nom de ce droit à la paix que nous dénonçons la politique actuelle menée par le chef de l'État, qui revient à renoncer à notre rôle de puissance d'équilibre en Afrique, uniquement pour satisfaire des raisons idéologiques au moment où la voix de la France aurait tant besoin d'être portée.

Pour quelles raisons les administrations ont-elles sous-estimé la présence d'ayants-droit ? Cette situation est-elle habituelle ?

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