Le rôle de l'État ne se résume pas, en effet, à la seule évacuation des ressortissants. Une fois arrivés à Djibouti, nous avons affrété un avion pour les rapatrier en France, où un dispositif d'accueil – notamment soutenu par France Horizon, qui permet de trouver des solutions d'hébergement – a été établi en mobilisant toutes les administrations concernées et coordonné par le cabinet de la première ministre. La préfecture de Bobigny a ainsi pris en charge l'accompagnement administratif, afin de résoudre les problèmes de logement, de scolarité ou ceux liés aux conditions de séjour.
L'accompagnement comporte aussi un volet psychologique : les cellules d'urgence médicopsychologiques ont été mises à disposition de nos compatriotes. Ce travail a été effectué dans les premières semaines suivant le retour des ressortissants, le 3 mai dernier. Nous devons nous attendre à ce qu'il s'inscrive dans la durée car toute perspective de retour à Khartoum dans les mois à avenir paraît hors d'atteinte.
S'agissant de l'aide humanitaire, notre présence sur le terrain est aujourd'hui impossible. Nous agissons donc au travers d'organisations non gouvernementales (ONG) dans les États frontaliers, notamment au Tchad, au Soudan du Sud et en République centrafricaine. Dès que les corridors humanitaires auront pu être établis, nous délivrerons l'aide humanitaire en priorité à Khartoum.