Au nom des écologistes, je tiens à exprimer mes mots d'amitié à la nation britannique et mes félicitations républicaines à l'ensemble des Britanniques. Nous avons eu ces derniers jours à vivre plusieurs moments forts relatifs à l'histoire et à la mémoire de nos deux nations : la victoire des forces alliées contre l'Allemagne nazie le 8 mai dernier ; la journée de l'Europe le 9 mai. Je regrette que le Royaume-Uni ait quitté l'Union européenne sachant que la construction européenne a apporté beaucoup à nos deux pays. Depuis ce départ, un certain nombre de sujets de tension ont fait jour. D'après mon analyse, le Brexit a attisé un sentiment nationaliste qui a pu contribuer à ces tensions, que ce soit sur des sujets liés à la pêche ou à l'immigration. Je veux toutefois croire que nous puissions bâtir des partenariats encore importants à l'avenir, en matière militaire notamment. Il faut raviver cette « Entente cordiale » au moment où l'Ukraine a besoin de notre soutien et où de grands défis se posent dans le monde.
Je poserai également une question sur le plan de la migration. J'ai beaucoup travaillé sur le dossier de Calais, au ministère du logement et dans différentes associations. Je m'y suis rendu à de nombreuses reprises. Je ne crois pas que les migrants s'arrêteront de venir ; ils continueront à le faire tant que les drames et la misère sur cette planète seront aussi nombreux. Au-delà des aspects de coercition et de baisse de l'attractivité que vous avez évoqués, que compte faire le Royaume-Uni en matière d'accueil et de respect des demandes d'asile ? La nation britannique est une grande démocratie mais elle doit prendre sa part dans cet accueil humanitaire et les voies de migration légale qui doivent être mises en place pour un certain nombre de personnes.