Notre échange prend du sens après la rencontre entre le président Macron et le premier ministre Rishi Sunak, le 10 mars dernier. Après cette période très dense politiquement et symboliquement, j'adresse mes félicitations républicaines au nouveau roi, à la reine et à l'ensemble du peuple britannique dans sa diversité politique. Je tiens également à souligner l'importance pour nos deux pays de continuer à avancer ensemble sur les grands enjeux géopolitiques, dont le soutien matériel, logistique et militaire à l'Ukraine constitue la pierre angulaire. Dans cette perspective et dans le cadre de l'accord de Windsor entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord, c'est entre le Royaume-Uni et l'Union européenne que nous devons veiller à des relations durables. Je fais partie de ceux qui ont été peinés par le Brexit, le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Ma question porte plus spécifiquement sur la politique migratoire. Lors du sommet du 10 mars, de nouvelles dispositions ont été annoncées. À la frontière entre nos deux pays, les moyens et les effectifs seront plus nombreux, dans une perspective toujours répressive. Nous faisons partie de ceux qui regrettent que cet accord, purement opérationnel, ne traite en rien des fondamentaux de la question, des raisons du départ des populations de leur pays d'origine et des conditions d'accueil décentes sur notre sol. Comment, selon vous, est-il possible de continuer à avancer sur ces enjeux liés aux politiques migratoires, qui n'ont pas été traités dans le cadre de cet accord du 10 mars ?