J'aborderai en premier lieu notre coopération avec la France sur le sujet de l'immigration clandestine. Le gouvernement britannique juge très important d'entretenir une bonne coopération avec la France à ce sujet. Cette discussion a été au cœur du sommet franco-britannique du 10 mars. Nous avons convenu de nouvelles mesures afin de renforcer notre coopération avec les autorités françaises, qui existe depuis plusieurs années.
L'année dernière, plus de 33 000 traversées ont pu être empêchées par les autorités françaises, beaucoup plus qu'en 2021. Pour autant, le nombre de personnes essayant de traverser la Manche continue à augmenter. Nous devons donc accentuer nos efforts. Cette année, nous avons constaté un essor du taux d'empêchement de traversées de la part des autorités françaises. En effet, plus de 50 % des tentatives ont été stoppées. Il s'agit d'une bonne nouvelle. Avec les nouvelles mesures convenues lors du sommet, j'ai bon espoir qu'il soit possible de continuer à aborder cette question avec la partie française, afin de briser les réseaux de passeurs. La coopération est très bonne sur le terrain, sur les plages près de Calais et plus généralement dans le Nord de la France.
Je traiterai en second lieu de la politique du Royaume-Uni contre l'immigration illégale. Le gouvernement a très récemment initié une nouvelle loi, l' illegal migration bill, afin de prendre des mesures plus robustes et plus dures contre les passeurs et afin de dissuader des personnes de faire ce type de voyage, très dangereux. Cette législation sera adoptée très bientôt. Les personnes arrivées illégalement au Royaume-Uni seront alors reconduites soit dans leur pays d'origine, soit dans un pays tiers qui est sûr, comme le Rwanda. L'intention est de dissuader les personnes envisageant de venir illégalement au Royaume-Uni. Nous voulons stopper les flux illégaux d'humains à travers la Manche mais nous sommes également très concernés par les implications humanitaires de ce grand problème.