Le 7 mars dernier, le gouvernement britannique a présenté à son Parlement un projet de loi contre l'immigration illégale prévoyant d'interdire aux migrants arrivés illégalement par la Manche de demander l'asile ainsi que la nationalité au Royaume-Uni. Ce texte prévoit également la détention des migrants avant leur expulsion vers un pays tiers jugé sûr, tout en restreignant les possibilités d'appel contre les expulsions. Pour l'immigration légale, un quota annuel de réfugiés sera déterminé par votre Parlement et ceux qui auront été expulsés ne pourront plus jamais se présenter sur le sol britannique. Le gouvernement français ferait bien de s'inspirer de ces mesures. L'objectif avoué de votre ministre de l'intérieur est d'établir des mesures très restrictives pour décourager les traversées, briser le modèle économique des passeurs monnayant la vie et l'avenir de populations emplies de faux espoirs.
Malgré une approbation par votre gouvernement et la population britannique, le sort de cette loi est suspendu aux décisions européennes, en particulier de la Cour européenne des droits de l'Homme, provoquant une exaspération générale envers une structure que votre population a démocratiquement rejetée en 2020. Il est à noter que même les travaillistes ont indiqué qu'ils ne réintégreraient ni l'Union européenne, ni le marché unique européen. Malgré un Brexit salvateur, l'Union européenne continue de vouloir refréner le plein exercice de vos droits souverains à protéger votre population. Cela est-il suivi d'effet ? Le fait d'avoir quitté l'Europe a-t-il libéré le Royaume-Uni dans la mise en place de sa politique migratoire ? Pouvez-vous nous indiquer comment se passent vos échanges avec nos gouvernants pour la gestion des migrants qui choisissent illégalement de passer par la Manche ?