La présidence française de l'Union européenne s'est achevée le 30 juin, avec un bilan unanimement salué par nos partenaires : adoption du DSA et du DMA, du paquet climat avec la taxe carbone aux frontières, du salaire minimum… Les succès sont nombreux.
Au-delà de ces avancées sur des dossiers clés, cette présidence s'est déroulée dans un contexte de guerre sur notre continent. L'agression russe contre l'Ukraine a mis un point final à des décennies de déni du tragique, des conflits et de la géopolitique sur notre continent. Sans doute n'avons-nous pas tiré les leçons des guerres des Balkans, de l'invasion de la Géorgie en 2008 et de l'Ukraine déjà, en 2014, alors que les jeunes du Maïdan mouraient le drapeau européen au poing. Nous avons cru que notre modèle de coopération nous protégeait des réalités violentes à nos frontières.
Sous la présidence française, l'Union européenne a pris ses responsabilités pour soutenir les Ukrainiens et notre pays a joué un rôle central pour maintenir l'unité : six paquets de sanctions adoptés, plus de 4 milliards d'euros d'assistance économique, 350 millions d'aide humanitaire en faveur des civils touchés par la guerre, un accueil massif des réfugiés, plus de 2 milliards d'euros mobilisés pour l'aide militaire grâce, pour la première fois, à la facilité européenne pour la paix.
Grâce notamment au déplacement sur place des dirigeants italien, allemand et français, à l'initiative du Président de la République, un consensus a été trouvé pour reconnaître la candidature de l'Ukraine à l'Union européenne. Oui, l'Ukraine fait partie de notre famille. Rendons hommage au courage inouï de ces femmes et de ces hommes qui se battent et repoussent les troupes russes qui espéraient prendre Kiev en quarante-huit heures.