La présidence française du Conseil de l'Union européenne, qui s'est achevée le 30 juin, a été marquée par une épreuve très grave : l'agression russe contre l'Ukraine, la guerre menée par le régime de Moscou contre un État libre et indépendant, dont l'un des torts aux yeux de Vladimir Poutine est manifestement de vouloir vivre son destin européen et, un jour, rejoindre l'Union européenne.
Ce retour de la guerre sur notre continent et la terrible et sanglante brutalité avec laquelle l'armée russe et les milices qui l'assistent mènent leur offensive contre les populations civiles ukrainiennes signent la résurgence du tragique dans l'histoire européenne. Mais cette guerre, qui a déclenché pour les autres pays d'Europe une cascade de conséquences dont nous ne mesurons pas encore toute l'ampleur, a également entraîné un sursaut européen. L'Union européenne a fait face à ses responsabilités avec solidarité, fermeté et unité. Elle a sanctionné, soutenu, aidé, accueilli, financé, armé. Ce sursaut européen a été rendu possible par la détermination, l'ambition et le sens du collectif dont a su faire preuve l'Union des Vingt-Sept. Il s'est également manifesté grâce à la capacité de la France à assumer pleinement sa présidence du Conseil de l'Union européenne, à entraîner l'ensemble de ses partenaires européens dans la formulation de réponses collectives à ces nouveaux défis.
Les députés du groupe Renaissance sont farouchement attachés au projet européen et unis par le désir commun de voir notre pays remplir avec détermination, volontarisme et enthousiasme en toutes circonstances sa mission historique en Europe : celle d'un pays à l'avant-poste, à l'initiative de la construction européenne. Pour nous, la présidence française du Conseil de l'Union européenne est une réussite collective, d'ailleurs unanimement saluée par les institutions européennes et les chancelleries des pays de l'Union. Malgré la guerre en Ukraine, malgré la multiplication et la complexité des défis qui se présentaient à nous, malgré l'euroscepticisme de certains, nous avons tenu notre feuille de route. Nous avons atteint la quasi-totalité des objectifs que nous nous étions fixés : aider à construire une Europe plus souveraine, puissante, qui défend ses intérêts stratégiques et agit conformément à ses valeurs.