Mais revenons à notre propos principal : le bilan de la PFUE. Celle-ci s'est inscrite dans un contexte intérieur et extérieur difficile : pandémie, défis climatiques, guerre en Ukraine, sans oublier la remise en cause par certains États membres des principes de l'État de droit. Toute présidence du Conseil de l'Union européenne doit trouver un équilibre entre les priorités législatives définies en amont et les urgences imposées par l'actualité ; la présidence doit donc s'évaluer sous deux aspects, celui des processus et celui des événements.
Quelle que soit l'approche retenue, la présidence française du Conseil de l'Union a été unanimement saluée par nos partenaires. Suivant ambitieusement les axes de l'autonomie stratégique et de la souveraineté européennes – les deux mots clés de la présidence française –, dans un contexte national et international chargé, la France a su faire entendre, sur de nombreux sujets, une voix forte pour l'Union européenne et ses citoyens. Peut-être devrait-on de temps en temps mesurer ce qu'est la réunion autour d'une table des représentants de vingt-sept États, s'exprimant dans vingt-quatre langues, en vue d'aboutir à des résultats – et les résultats sont là. Pour certains, heureusement, compromis n'est pas compromission ; nous oublions bien trop souvent que le pragmatisme constitue la meilleure voie pour mieux vivre ensemble.