…fut la conséquence directe de cette absence de priorisation et d'une présidence tournée vers un unique objectif : être un atout pour la réélection du Président de la République.
Mais, au moment où la guerre fit son retour sur le continent européen, l'imprévu prit fort logiquement une place prépondérante au sein de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Prise de conscience de la nécessité de retrouver rapidement une souveraineté énergétique et alimentaire, mise à bas du stupide oukase sur le nucléaire civil alimenté par des pseudo-défenseurs de l'environnement biberonnés au lobbying de Greenpeace, adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, adoption d'une « boussole stratégique » prenant mieux en compte la menace russe, validation définitive du fonds européen de défense, reconnaissance du statut de candidat à l'adhésion de la Moldavie et l'Ukraine, création d'une communauté politique européenne pour favoriser la politique de voisinage, déclenchement inédit d'un statut de protection temporaire pour faire face au flot de réfugiés ukrainiens : une fois de plus, c'est lors d'une crise que l'Union européenne a su avancer, dépassant certains anciens blocages politiques.