Au-delà du symbole, Emmanuel Macron avait énoncé quelques priorités pour la présidence française, dont celle de voir instaurée une souveraineté européenne. Quel bel oxymore ! Nous ne rappellerons jamais assez qu'il ne peut y avoir de souveraineté que nationale, car elle tire uniquement sa légitimité du peuple. Or il n'existe pas de peuple européen.
Un peuple souverain doit pouvoir décider des politiques menées sur son territoire. C'est pourquoi nous nous opposons avec la plus grande fermeté à l'article 7 du Traité sur l'Union européenne (TUE) selon lequel un tiers des États membres, ainsi que la Commission non élue, peuvent activer le mécanisme de « sanctions ». Celles-ci constituent non seulement un chantage insupportable, mais aussi une machine à broyer les peuples. Les derniers mois auront vu la pression s'accroître sur les pays dits récalcitrants, au premier rang desquels figurent la Pologne et la Hongrie, désormais lacérées par les assauts répétés de l'Union européenne. Pour quel crime ? Un crime de lèse-majesté ? Pour avoir voulu défendre leur peuple et leur souveraineté, en refusant l'accueil et la répartition forcés des migrants à la suite de multiples assauts migratoires.