Confrontée à une situation historique, elle a su se hisser à la hauteur des circonstances. Elle a été un maillon déterminant de la chaîne des présidences du Conseil de l'Union européenne. La présidence tchèque a désormais repris le flambeau. La conférence sur l'avenir de l'Europe est une belle illustration de la continuité des présidences. Lancée sous la présidence portugaise du Conseil, en mars 2021, poursuivie par nos homologues slovènes, elle s'est conclue le 9 mai 2022, sous la présidence française. Le rapport et les propositions qui nous ont été présentés ce jour-là doivent maintenant trouver une traduction concrète, avec en ligne de mire l'événement de restitution, prévue à l'automne – vous y êtes tous invités. La France y prendra toute sa part. Une grande partie des propositions ne nécessitent pas une révision des traités pour être mises en œuvre, et c'est heureux. C'est sur celles-ci que nous devrions nous concentrer dans un premier temps, car les citoyens européens attendent surtout – je crois que nous serons tous d'accord sur ce point – des résultats rapides et concrets.
Vous le savez, le Président de la République s'est aussi prononcé lors de son discours à Strasbourg le 9 mai dernier en faveur d'une révision des traités. Le moment venu, il faudra effectivement nous poser la question d'une modification de nos textes de manière ordonnée et avec des objectifs très clairs.