C'est un grand honneur que de m'exprimer devant l'Assemblée nationale pour rendre compte de la présidence française du Conseil de l'Union européenne (PFUE) qui s'est achevée le 30 juin. Je suis convaincue que Catherine Colonna et moi, dans la continuité du travail que vous avez mené avec Jean-Yves Le Drian et Clément Beaune – auxquels je veux rendre hommage –, continuerons d'avoir des auditions régulières, constructives et utiles. J'ai déjà eu l'occasion de le dire au président de la commission des affaires étrangères et au président de la commission des affaires européennes : je me rendrai aussi souvent qu'ils le souhaiteront devant leurs commissions pour rendre compte de l'action du Gouvernement.
Les parlementaires nationaux ont évidemment leur place dans le processus de décision européenne, cher Jean-Louis Bourlanges, cher Pieyre-Alexandre Anglade et chère Sabine Thillaye. La dimension parlementaire de la présidence française de l'Union européenne, ce n'est pas moins de onze réunions thématiques organisées conjointement par l'Assemblée nationale et le Sénat, relatives à la politique étrangère et de sécurité commune, au contrôle parlementaire d'Europol, au numérique, à l'espace, à l'autonomie stratégique de l'Union, à la stabilité, à la coordination économique, à la gouvernance dans l'Union ou encore aux défis migratoires. Cette dimension parlementaire, c'est aussi la réunion avec la Conférence des présidents du Parlement européen, et la réunion plénière de la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires et européennes de l'Union européenne (COSAC). Avec plus de 400 événements organisés en France et plus de 2 000 réunions de nos responsables européens, la présidence française a donné une visibilité à nos territoires, dans une approche décentralisée assez unique qui mérite d'être soulignée.
La présidence française a été saluée sur tous les bancs et sur l'ensemble du continent. Elle constitue avant tout une réussite collective, à laquelle vous avez pris toute votre part. La France s'honore lorsqu'elle démontre une telle capacité de rassemblement pour réussir un exercice sur lequel, vous n'en doutez pas, elle était attendue. C'est pourquoi je suis très fière d'affirmer que les résultats du semestre français à la tête de l'Europe sont historiques – historiques non seulement par leur portée, mais aussi en raison des circonstances inédites dans lesquelles s'est déroulée cette présidence.