Deux approches totalement différentes se font jour, entre ceux qui ne veulent pas d'un porte-avions et ceux qui proposent d'en prévoir un deuxième.
Plusieurs d'entre vous l'ont souligné, il est indispensable de détenir un porte-avions si l'on veut que la France soit une nation-cadre sur le plan maritime. C'est également un atout en matière de surveillance de l'espace aérien, ce qui est important dans toutes sortes de combats, qu'ils se déroulent sur terre ou sur mer. Un porte-avions permet également de multiplier nos modes d'actions dans le cadre de la dissuasion nucléaire. Enfin, il permet de poser une empreinte sur un territoire, d'assurer notre présence et de démontrer que nous disposons d'une certaine puissance. Voilà pourquoi nous détenons à l'heure actuelle un porte-avions.
S'agissant des amendements, je serai synthétique, car je sais que le président de la commission souhaite prendre la parole, ainsi que le ministre. Mme Chatelain propose de ne pas construire un nouveau porte-avions mais de prévoir davantage de bateaux et de bâtiments polyvalents pour occuper une plus grande surface. Toutefois, ce qui compte, c'est la supériorité opérationnelle. Même si de nombreux patrouilleurs permettaient de saturer un espace plus grand, ils n'équivaudraient jamais à un porte-avions sur le plan opérationnel : ils n'ont pas la même fonction ni la même puissance de feu.
En ce qui concerne l'idée de disposer d'un deuxième porte-avions, c'est précisément l'objet de mon sous-amendement : il vise à demander au Gouvernement de présenter un rapport au Parlement, avant 2028, afin d'éclairer les parlementaires au moment de prendre la décision de réaliser ou non ce deuxième porte-avions.
J'émets donc un avis défavorable sur les amendements identiques n° 201 et 1034 , ainsi que sur l'amendement n° 1367 et un avis favorable sur les amendements identiques n° 1174 , 1680 et 1685 , sous réserve de l'adoption de mon sous-amendement.