J'essaye d'avoir de l'humour ! On en revient à la question de la cohérence entre les deux tableaux. Les contrats opérationnels n'ayant pas été amendés et n'ayant pas fait l'objet d'un long débat tout à l'heure, je les tiens pour consensuels. Compte tenu du nombre d'amendements que vous avez déposés, monsieur le député, pour éclaircir de nombreux aspects du texte, je ne doute pas que, si vous aviez jugé le tableau de contrats opérationnels insatisfaisant ou manquant de clarté, vous m'auriez interpellé ! Nous savons très bien que les contrats correspondent globalement aux capacités des armées et tiennent compte des risques que nous avons déjà évoqués.
Pour 2027 – cette date, qui correspond à la fin du second mandat du Président de la République, me semble en effet avoir des vertus –, nous faisons le pari d'être capables de projeter une division, organiquement comme opérationnellement. Pour être tout à fait complet, ce que je n'ai pas dit ce matin au sujet de l'Otan c'est que notre crédibilité et notre puissance au sein de l'Alliance ne sont pas liées à notre capacité d'être un allié exemplaire ou aimable, au contraire. En revanche, cette capacité autonome de dire oui ou non serait, en mauvais français, un game changer considérable. Sommes-nous capables ou non d'atteindre cet objectif ? Je vais vous dire une chose, sans risquer de créer un incident diplomatique majeur : en 2027, on pourra compter sur les doigts d'une main, moins quelques doigts, le nombre de pays de l'Otan qui en seront capables.