Vous abordez là une question clef. Pour être parfaitement précis, l'objectif ne serait pas de favoriser le détachement de chirurgiens militaires dans des hôpitaux civils, mais plutôt leur mise à disposition. Si nous souhaitons aller au bout de la logique, les mouvements inverses devraient d'ailleurs également être encouragés, en fonction des circonstances. Quelques exemples concrets, dont j'ai eu à connaître dans le cadre de mes anciennes fonctions de ministre des outre-mer, me viennent à l'esprit – je songe par exemple au lien entre le détachement du SSA auprès des forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC) à Nouméa et l'hôpital du territoire.
On peut effectivement ajouter à ces considérations le souci de renforcer les réserves. Comme je l'ai indiqué à plusieurs reprises, j'estime que la réserve du SSA mériterait d'être fortement densifiée. Seulement, dès lors que d'autres réserves sanitaires existent, nous devons veiller à ne pas organiser nous-mêmes la concurrence entre les soignants. Il me semble néanmoins possible de mobiliser les soignants retraités. Je suis en effet frappé de voir qu'au fond, de nombreux soignants de toutes catégories, infirmiers comme médecins, veulent rester utiles après leur départ à la retraite.