J'ai cru comprendre que le rythme des recrutements ralentissait depuis le début de l'année. Cela renvoie à la question de la fidélisation. Bien évidemment, on ne s'engage pas dans l'armée pour l'argent, mais pour une motivation supérieure – cela a été rappelé. Cependant, on ne saurait nier que la rémunération compte. La grille indiciaire est certes revalorisée, mais le niveau des salaires est une autre question. La grille établit des paliers – par grade ou par type de fonction –, qui déterminent un niveau salarial. Une revalorisation indiciaire relève le point d'indice, et augmente par conséquent la solde de tous les militaires. L'amendement traite le problème des écarts de salaire trop faibles entre deux grades : désormais, il est avantageux de devenir sous-officier. Cela ne pourra qu'inciter les militaires à s'engager dans une progression de carrière. Ce faisant, nous défendons le modèle méritocratique des armées ; j'en prends acte et je m'en réjouis. En revanche, si les salaires du grade inférieur et du grade supérieur restent trop bas par rapport au niveau de vie, les métiers ne seront pas attractifs.