Nous proposons de préciser que « la France participe activement aux négociations internationales pour la régulation des systèmes armés létaux autonomes », les Sala, qui sont en mesure de sélectionner une cible et de l'abattre sans intervention humaine. Alors qu'il est urgent de limiter la prolifération de ce type d'armement et d'encadrer juridiquement son probable développement, aucun mandat n'est donné pour entamer des négociations sur un instrument juridique contraignant et les conventions sur certaines armes classiques se soldent par des échecs.
Cet immobilisme est la conséquence du refus des États-Unis et de la Russie, mais la France ne doit pas y contribuer par une passivité complice. En apparence, le Gouvernement défend la réglementation des Sala, mais, dans les faits, il refuse les réponses juridiques contraignantes lors des négociations, alors que la France doit être une force d'initiative pour un nouveau traité international garantissant l'interdiction des systèmes d'armement autonomes. Ce travail doit avoir lieu sur le modèle de l'élaboration du traité d'interdiction des armes nucléaires. Je rappelle que soixante-dix États sont déjà favorables à l'instauration d'un instrument juridique contraignant.