Cet amendement a trait à un sujet qui fait, hélas ! bien trop souvent la une des journaux ; je veux parler des lycées militaires. L'Assemblée nationale avait créé, il y a quelques années, une mission d'information, à la suite de la révélation par Libération de faits de discrimination, de violences sexistes et sexuelles et de racisme dans ces lycées.
Cette mission a émis des recommandations dont je ne suis pas certain qu'elles aient toutes été reprises par le Gouvernement, même s'il faut reconnaître que votre prédécesseure, monsieur le ministre, a travaillé sur ce sujet. Or, il y a quelques semaines, hélas ! la presse s'est encore fait l'écho de problèmes identiques, de récidives.
Compte tenu des nécessités de service, il est indispensable que nos militaires conservent la faculté d'inscrire leurs enfants en internat dans des lycées militaires, pour qu'ils puissent suivre une scolarité normale, en dépit des déplacements de leurs parents. En revanche, demandons-nous si le ministère des armées a vocation à gérer ces lycées et si ces derniers ne devraient pas plutôt être gérés directement par l'éducation nationale, qui réserverait d'emblée certaines places aux enfants de militaires.
Sans doute considérerez-vous cet amendement comme un amendement d'appel, mais nous devons, quoi qu'il en soit, avoir le débat, car nous ne pouvons pas laisser des jeunes grandir dans des institutions au sein desquels les faits que je vous ai cités sont récurrents. Ce sont des faits qui, aux termes de la loi, sont des délits, et nous sommes impatients d'entendre les avis du rapporteur et du ministre sur cette question.