Chemin faisant, je veux dire un mot sur l'Otan, un sujet sur lequel il n'y a pas d'unanimité – nous l'avons suffisamment dit – et qui peut faire l'objet d'approches politiciennes. Souvenons-nous de la dernière campagne présidentielle, pendant laquelle on a dit tout et son contraire sur la question. Je souhaite qu'on aborde celle-ci de la manière la plus sérieuse et clinique possible.
Nous devons donc dresser un bilan du retour dans le commandement intégré de l'Otan en donnant la parole à nos militaires, en évoquant aussi les objectifs qui n'ont pas été totalement atteints et surtout en rappelant non pas le droit, mais les faits, autrement dit en expliquant ce que signifie le fait d'être membre de cette organisation.
Je pense qu'un tel bilan présenterait certaines vertus. Si nous pouvions d'ailleurs nous y atteler rapidement, avant les élections européennes, cela nous éviterait d'assister à une instrumentalisation et d'entendre absolument n'importe quoi dans le débat public à propos du rôle de l'Otan – ça nous changerait un peu.