Le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan, décidé par Nicolas Sarkozy, était présenté comme un moyen de développer l'influence de la France dans le monde. Quinze ans plus tard, il est quasiment impossible d'identifier en quoi la parole de la France serait mieux entendue ou comprise sur la scène internationale. Le retour au sein du commandement intégré de l'Otan a, certes, été accompagné de certaines compensations, parmi lesquelles la garantie que les officiers français exerceraient des responsabilités au sein de l'Alliance ; cependant, cet enrôlement a banalisé la position française et a relégué notre pays au rang d'allié exemplaire des États-Unis. Cette exemplarité revendiquée jusque dans la revue nationale stratégique (RNS) n'est guère l'apanage des peuples souverains. Il est temps d'en tirer les conséquences.