Il vise à supprimer la mention de « capacité d'action dans l'espace », car elle recouvre la notion de militarisation et d'arsenalisation de cette zone. La militarisation de l'espace désigne l'utilisation de l'espace à des fins militaires et le placement d'armes en orbite. Or ces deux pratiques sont contraires à l'esprit des conventions internationales portant sur l'usage de l'espace – selon certaines analyses, elles seraient même totalement contraires au droit. Si l'espace devient un lieu de conflictualité, n'aurait-on pas intérêt à lutter sur le terrain de la diplomatie pour empêcher son développement, plutôt que de nous jeter à corps perdu dans une course aux armements spatiaux ? Tel est l'objet de cet amendement. Je précise qu'il se base sur le rapport réalisé par Jean-Paul Lecoq et notre ancien collègue Pierre Cabaré, qui proposait d'œuvrer à un traité d'interdiction des missiles antisatellites et, plus largement, à une réflexion multilatérale autour de l'émergence de ces phénomènes. L'espace doit rester un lieu d'exploration, et non de militarisation.