Merci, monsieur le ministre, pour cette réponse. Vous avez insisté sur la nécessité de fidéliser les ouvriers d'État et de revoir leur rémunération. Cela nous renvoie à la question de l'externalisation, car si ces ouvriers travaillent sur la même base que des sociétés dont les salariés perçoivent des rémunérations deux à trois fois supérieures, toute tentative de fidélisation est vouée à l'échec. Cela est d'autant plus vrai lorsque leur outil de travail en mauvais état les contraint à travailler dans des conditions dégradées – je pense par exemple aux ateliers de MCO de l'armée de terre.
Vous avez raison de souligner que le statut des ouvriers d'État est protecteur ; pourtant, des ouvriers d'État démissionnent. Dans ce secteur comme dans d'autres pans de la fonction publique, nous faisons face à un problème de fidélisation, selon votre terme. Il faut évidemment faire évoluer la rémunération, mais je ne suis pas sûr qu'il s'agisse du seul enjeu. Il faudrait également revoir les concours d'ouvriers d'État, car nombre d'entre eux ne sont plus organisés alors qu'ils pourraient être utiles au ministère. Monsieur le ministre, quelle est votre politique vis-à-vis de ces concours pour l'instant fermés qu'il serait possible d'ouvrir ?