Vous me permettrez, une fois n'est pas coutume, de dire qu'il s'agit d'un bel amendement, car il rend hommage aux ouvriers de la défense. Je crois d'ailleurs, à en juger par le brouhaha qui règne dans l'hémicycle, que nos collègues n'ont pas idée de l'importance des ouvriers d'État. L'amendement vise à insérer dans le rapport annexé l'alinéa suivant : « Afin de renforcer les capacités industrielles et les moyens logistiques des armées, il s'agira de renforcer le statut d'ouvrier d'État au sein de la direction générale de l'armement et de remettre le service de l'État au cœur de la carrière des polytechniciens et des autres étudiants des établissements sous la tutelle du ministère de la défense. »
Nous faisons d'une pierre deux coups. D'une part, nous confortons le statut des ouvriers d'État, qui ont besoin de visibilité et de perspectives de carrière. Nous avons récemment redécouvert leur rôle indispensable à la faveur de ce que vous nommez l'économie de guerre. D'autre part, nous luttons contre les pratiques abusives de pantouflage, trop courantes, qui dépossèdent l'État de ses éléments les plus brillants et les mieux sélectionnés. Nous ne saurions tolérer plus longtemps le manque à gagner inacceptable qui en résulte et qui fragilise notre souveraineté.