Et finalement, on préfère une procédure administrative qui met un coup de canif à la liberté d'expression, et qui, encore une fois, « n'est pas adaptée, nécessaire et proportionnée ».
En outre, une telle mesure pousse les plateformes à créer des algorithmes afin d'éviter de recevoir des dizaines de milliers de demandes de retrait de contenu de la part de l'OCLCTIC, ce qui donne lieu à des censures a priori. Je vous avais déjà expliqué, à l'époque, comment différents types de contenus étaient appréciés de différentes manières par les plateformes. Ainsi, l'intervention que notre collègue Bastien Lachaud avait faite à propos du covid avait été censurée par YouTube pour diffusion de fake news – encore un de vos grands principes –, alors que c'était un discours prononcé ici même, à cette tribune ; c'était tout de même un peu scandaleux ! Le ministre de l'époque avait même saisi la plateforme pour que la vidéo réapparaisse, mais tout le monde n'a pas la possibilité de le faire. Et dans le même temps, des vidéos de militants d'extrême droite menaçant des députés n'étaient absolument pas censurées et pouvaient être tranquillement diffusées.