Nous aurons amplement l'occasion de creuser le volet outre-mer au cours de l'examen du rapport annexé, qui mentionne les moyens alloués, les contrats opérationnels, ou encore les enjeux liés au réchauffement climatique et à l'hybridité. Il se trouve que l'article 1er , qui crée du droit, encadre précisément les choses. En y prévoyant, comme vous le proposez, que « [le] présent titre fixe les objectifs de la politique de défense et la programmation financière qui leur est associée pour la période 2024-2030 en métropole et outre-mer ainsi que les conditions de leur contrôle et de leur évaluation par le Parlement », nous exclurions de facto toutes les bases installées à l'étranger, lesquelles font pourtant partie de notre modèle d'armée. C'est vrai de la base de Djibouti, que nous évoquions il y a quelques instants, mais aussi de celles situées au Gabon ou au Sénégal. Je crois par ailleurs savoir que votre groupe est attaché à l'avenir de ces accords de défense et à la qualité de la vie quotidienne dans ces bases.
À strictement parler, l'adoption de votre amendement tendant à modifier l'article 1er conduirait à exclure du champ de la LPM toutes les forces prépositionnées à l'étranger. Je vous demande donc de le retirer, étant entendu que nous reviendrons sur la question des outre-mer lors de l'examen du rapport annexé, dans le cadre duquel ces éléments devront être définis très précisément. Je précise d'ailleurs que plusieurs membres de la commission de la défense, siégeant sur divers bancs, ont proposé des amendements visant à revenir, par exemple, sur l'usage du mot « métropole ». Nous aurons l'occasion d'y revenir. Des précisions seront donc bien apportées, mais, en modifiant l'article 1er , nous ferions pire en voulant faire mieux.