Parlez-en à votre président : qu'il prononce un discours de ce niveau, et peut-être pourrons-nous nous satisfaire d'un rapport annexé aussi court. Vous le comparez à notre document, mais c'est la production d'un groupe d'opposition, qui n'a donc pas à sa disposition – pour le moment – les moyens du ministère et des états-majors. Vous en conviendrez donc aisément : comparaison n'est pas raison.
Pour en revenir aux contrats opérationnels, les pages 66 et 67 du rapport annexé correspondent à des listes qui ne concernent pas tant que ça le domaine immatériel – et quand je parle de domaine immatériel, j'y inclus le domaine éminemment matériel qu'est l'espace. Nous avons un peu l'impression que vous avez, dans la précipitation, basculé de la perspective d'un affrontement imminent à l'Est, entraînant des besoins multipliés en matière de chars et de tanks, à la prise en compte des nouveaux espaces de conflictualité que sont le cyber, les fonds marins et l'espace – et nous ne pouvons que nous en réjouir, puisque nous vous en parlons depuis dix ans –, sans toutefois nous dire ce que vous comptez faire exactement.
Cela dit, je suis d'accord pour avancer. Je n'ai aucun problème, monsieur le ministre, avec le fait que vous dissertiez pendant très longtemps ; au contraire, c'est toujours agréable de vous écouter. Mais il faudrait que nous ayons le temps de vous répondre !