C'est un choix crucial, qui devrait être soumis, en vertu de l'article 35 de la Constitution, à l'autorisation du Parlement. Une chose était de condamner l'entrée des troupes russes en Ukraine – je l'ai fait moi aussi – et de sanctionner cette atteinte à la souveraineté – j'ai approuvé les sanctions ; une autre est de participer à une surenchère guerrière aux côtés de responsables ukrainiens que l'on ne maîtrise pas et qui ne cachent plus leur volonté d'attaquer et de déstabiliser la Russie.
L'histoire de la première guerre mondiale nous a appris qu'un conflit territorial mal géré pouvait conduire à une catastrophe planétaire. En déclarant que la France s'alignera sur les conditions de paix et sur le moment choisi par le président Zelensky – tels sont les termes qu'il a employés –, Emmanuel Macron se lie les mains par avance et interdit à notre pays de proposer, avant qu'il ne soit trop tard, un plan de paix, bien sûr équilibré.