Budgétairement, cette LPM pose deux questions : celle des ressources extrabudgétaires – les REX – et celle des marches budgétaires à accomplir. Vous avez accepté en commission, monsieur le ministre, de sécuriser les REX en donnant un avis favorable à un amendement de notre groupe que j'ai eu honneur de présenter. Je vous remercie de cette approche éminemment constructive.
Il reste les marches : 3 milliards d'euros en début de LPM, 4,7 milliards à la fin de la législature et, même si je suis bien conscient qu'elles sont cumulatives et qu'une partie des décalages est compréhensible, nous devons privilégier les solutions souveraines, même plus tardives. D'autres décalages sont plus contestables et si nous vous proposons de les améliorer, ce sera à la marge, pas en suggérant des ajouts capacitaires de hasard. Ce n'est pas le rôle du Parlement de décider s'il faut 50 Jaguar de plus ou 100 Griffon de moins. Notre groupe insistera, même à la marge, sur le niveau de préparation des troupes car celle-ci améliore la cohérence et garantit une armée plus affûtée, avec davantage d'allant au combat.
Forts de ces constats, nous abordons ces débats avec bienveillance, mais aussi vigilance, pour la sécurité des Français et le bien des armes de la France en n'oubliant pas que ce que nous allons voter sera pour des hommes peut-être demain au contact, au combat, prêts à faire le sacrifice de leur vie. À notre assemblée de leur donner les moyens !