La procédure parlementaire a ceci de particulier qu'elle nous conduit à nous retrouver deux fois dans la même journée pour aborder l'examen de textes budgétaires portant sur deux exercices différents : nous nous sommes quittés tôt ce matin après avoir adopté le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2022 ; nous nous retrouvons cet après-midi pour l'examen en nouvelle lecture du projet de loi de règlement du budget et d'approbation des comptes pour l'année 2021. J'ai eu l'occasion, lors de l'examen du texte en première lecture, d'échanger avec vous sur ses points essentiels. Je n'y reviendrai donc que très brièvement.
À la faveur de l'amélioration de la situation sanitaire, l'année 2021 a été celle de la sortie progressive du « quoi qu'il en coûte », de la reprise économique et du début du redressement des comptes publics.
L'exercice 2021 s'est caractérisé par de très fortes turbulences sur les plans sanitaire et économique. Cette instabilité explique d'ailleurs le montant des reports de crédits effectués l'année dernière – 24,6 milliards d'euros –, sur lesquels j'ai eu l'occasion de m'exprimer à plusieurs reprises, lors de l'examen du texte en première lecture, en réponse aux questions que vous aviez formulées sur ce point.
L'année 2021 a aussi marqué le début du redressement des comptes publics après la crise liée au covid. Sous la conduite de Bruno Le Maire et de mon prédécesseur, Olivier Dussopt, le déficit public a baissé de 2,5 points de PIB, passant de 8,9 % en 2020 à 6,4 % en 2021. Nous comptons poursuivre sur cette trajectoire de responsabilité. Le PLFR adopté cette nuit, qui comporte des avancées majeures en faveur du pouvoir d'achat de nos concitoyens, ne remet pas en cause l'atteinte de l'objectif consistant à ramener le déficit public à 5 % en 2022. Nous continuerons sur cette lancée pour, conformément à l'engagement pris par le Président de la République, revenir sous les 3 % de déficit en 2027, après avoir commencé à stabiliser et à rembourser la dette publique en 2026.