Nous entamons l'examen de l'un des textes phares de cette législature. Il est, en raison de son objet, absolument fondamental pour notre République et pour la nation. Il l'est aussi du fait de son contenu, puisqu'il porte l'enveloppe globale des crédits de notre défense à 413 milliards d'euros, soit une augmentation de 113 milliards sur la période 2024-2030.
Je ne m'étendrai pas sur les chiffres mais que chacun en juge en toute objectivité : l'annuité de la mission budgétaire relative à la défense va passer de 47 milliards d'euros, l'an prochain, à 69 milliards, en 2030, soit une augmentation de 46,8 %. Notre pays s'apprête à consacrer bientôt 2 % de son produit intérieur brut à son effort de défense. De tels arbitrages sont nécessaires car la poursuite de l'effort de régénération des capacités de nos armées suppose le maintien de la trajectoire budgétaire exigeante qui a été suivie avec succès, monsieur le ministre, ces dernières années.
L'Ukraine nous rappelle nos devoirs et nous appelle à la vaillance. Est-il normal que ce soient nos alliés américains qui consentent l'essentiel de l'effort de guerre en faveur de ce pays alors que l'Europe est opulente et développée ?