Vous sollicitez une validation politique pour devenir président de la CNDP après que votre candidature à la présidence de l'ART a été retoquée pour cause de conflit d'intérêts. Vous comprendrez notre étonnement de voir arriver un ingénieur technocrate pour prendre la tête d'une entité dont la principale valeur est bien à la peine dans notre pays. Alors que le débat public est absent de la Constitution de la Ve République, et absent depuis le début du mandat présidentiel, vous voici missionnaire d'Élisabeth Borne ou de Christophe Béchu dont vous avez été le directeur de cabinet. Le débat public est une affaire sérieuse et nécessaire, singulièrement dans un contexte de changement climatique et aussi de changement de paradigme. La population ne veut plus d'une énième autoroute mais des projets vertueux qui améliorent les conditions de vie du plus grand nombre. La dernière personnalité proposée par M. Macron qui s'est présentée devant nous est M. Boris Ravignon, qui postulait à la présidence de l'Agence de la transition écologique (Ademe), ce que nous n'avons pas accepté, en partie à cause de ses cumuls de mandats et de conflits moraux. Nous nous trouvons aujourd'hui dans la même situation, et ce n'est pas votre position concernant le contournement Ouest de Montpellier, que vous avez laissé faire sans demander le débat tout en sachant que les projets de ce type doivent être discutés par les populations pour être acceptés, qui modifiera notre vote. Tout au contraire, cela renforce notre opposition à votre nomination.